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On a testé

11, juillet, 2016

J'ai couru une Spartan Race, partie 1

Nouveau projet, nouveau site web

Basé en Europe, le concept ALL CHAMPS vous propose différents services qui s’adaptent à tous publics. 

"Une nouvelle expérience du sport ALL CHAMPS a été fondé en 2019 par la coach Lou Lefebvre, anciennement créatrice du blog Toutes Des Championnes. Après des années passées dans le monde de l’évènement wellness, elle décide de créer un concept sportif unique et ouvert à toutes et à tous. « ALL CHAMPS » que l’on peut aussi bien traduire par « VOUS TOUS » est le fruit d’une expertise en continu au contact d’un public très éclectique et la forte ambition de faire vivre une expérience sportive hors du commun. Basé en Suisse, le concept ALL CHAMPS propose plusieurs services qui s’adaptent à tous publics: une plateforme de cours collectifs en visioconférence live, des voyages sportifs, des stages de fitness et du coaching privé."

clique vers le site web !
Spartan Race: pourquoi pas toi ?

“ T’es une grande malade !” C'est la phrase que j’ai le plus entendue depuis le 29 janvier 2016, date exacte à laquelle j'ai décidé de courir une Spartan Race.

Mais avant tout, qu'est-ce qu’est la “Spartan Race” ?
Spartan Race c'est un concept de courses à obstacles dont la distance peut varier de cinq à plus de 20km:

Sprint: 5 km et + // 20-23 obstacles
Super: 13 km et + // 24-29 obstacles
Beast: 21 km et + // 30-35 obstacles

Avec ses obstacles mythiques, les Spartan Race figurent parmi les courses à obstacles “ ouvertes à tous” les plus difficiles au monde !
Il y a même un championnat du monde qui regroupe l'élite, les meilleurs des meilleurs !

Je pense que vous ne serez pas étonnées si je vous dis que les inventeurs de cette course sont d’anciens militaires, des athlètes ou compétiteurs !

En tout cas ils ont eu le nez creux car en rendant ces courses accessibles au plus grand nombre, c'est carrément devenu un effet de mode !
D'ailleurs vous pouvez me croire, même si la course la plus longue est surtout courue par des hommes (entre 15 et 30% de femmes) j'ai constaté que l'on voit vraiment tous les profils  (jeunes et moins jeunes, musclés ou très maigres, gros et moins gros..).
Alors pourquoi pas toi ?

Courir en équipe: “Les Furieux”

Courageuse mais pas folle ! Quand j’ai pris la décision de courir une Spartan (c’etais le 28 janvier 2016), je n’avais aucune envie de vivre cette aventure toute seule !
Ni une ni deux, j’ai lancé un appel sur Facebook et en un jour l’équipe des furieux était au complet !
Dix furieux sur-motivés et au taquet, ça promettait ! Tout le monde avait une bonne base sportive mais certains avec une condition physique bien supérieure. Il faut dire que sur dix furieux nous étions cinq coachs de profession donc forcément..
La question ne s’est pas posée longtemps sur le choix de la distance de la course: nous avions cinq mois pour nous préparer alors quitte à participer à une Spartan, autant que ce soit la Beast !

Programmer des séances d'entraînements:

Une fois l'équipe montée, il fallait prévoir des entraînements en groupe. Il va de soi que ces entraînements ne suffisaient pas ! Chacun s'entraînait en solo plusieurs fois par semaine mais ces meetings permettaient au groupe de créer des liens solides et un bon esprit d'équipe. Nous savions tous que nous nous étions engagés dans un sacré challenge et une bonne cohésion a permis à ceux qui étaient moins confiants de croire en eux et surtout de progresser.

Être bon en tout:

Vouloir courir une Spartan c’est bien, mais cela demande de bosser dur, voici les points essentiels:

Le cardio:

C’est selon moi un des points essentiels ! Vous devez courir entre chaque obstacle et parfois il peut y avoir un sacré écart de distance entre eux. L'idéal est donc d’avoir une bonne base en course à pied qui doit devenir une routine d'entraînement (travail foncier en sorties longues une fois par semaine minimum). Je m'étais d'ailleurs programmé un semi marathon deux mois avant l'échéance afin de véritablement progresser sur la course en longue distance. Bon, au final je l'ai payé un peu cher puisque  le syndrome de l'essuie-glace  s'est déclenché à mon genou gauche peu après le semi. Attention de ne pas augmenter vos distances trop rapidement au risque de le payer comme moi ! (À cause de cela j’ai au final subi cette douleur durant les ¾ de la Spartan). Aussi, ajouter des séances en interval training est un bon moyen de travailler son cardio et sa capacité à maintenir une bonne vitesse entre chaque obstacle le jour J. Il y a aussi un point essentiel à étudier avant votre course:  y aura-t-il du dénivelé ? Avec l'équipe nous avions bien senti que Spartan Race n’allait pas nous louper sur ce point puisque la course se déroulait en station de ski. Nous avions donc programmé un entraînement en montagne et plus particulièrement une ascension avec 1000m de dénivelé (nous avions vu juste puisque au final, nous avons grimpé 1500m de dénivelé !).

Le renforcement musculaire:  

il est  impensable de vouloir courir une Spartan sans travailler son renforcement musculaire qui va s'avérer essentiel pour le passage des obstacles mais aussi pour tenir la distance en course à pied. Je préconise particulièrement le travail au poids du corps puisque de nombreux obstacles demandent d' être capable de se hisser sur des murs, de grimper à la corde lisse, de sauter, de porter des charges sur les épaules.. Il est donc important de programmer deux à trois séances de renforcement musculaire bas et haut du corps pendant plusieurs mois avant l'échéance. En ce qui me concerne, mon gros point faible était  de pouvoir enchaîner plusieurs tractions à la suite. Je me suis donc acharnée  pour progresser et le travail a été récompensé lors de l'obstacle de la corde lisse que j'ai pu passer sans aucune difficulté !

Le mental:

dit comme ça, ça peut paraître bête, mais ce genre de course vous demande de puiser au fond de vos réserves et au fond de vos capacités motrices. Si vous décidez de courir sur les longues distances comme la Beast vous aurez probablement des phases où vous aurez envie de tout abandonner, de jeter les chaînes qui vous mitraillent les épaules, de balancer le sac de sable qui vous écrase le dos, de vous jeter dans la rivière et de ne plus en ressortir (bon j'exagère là.. !). Plus sérieusement, avec ma douleur au genou qui n’a cessé de croître, j'ai vraiment failli déclarer forfait plusieurs fois. Et c'est justement à ce moment-là que j'ai réalisé à quel point j'avais bien fait de monter cette équipe car sans cet esprit d'entraide présent tout au long de la course je n'aurais certainement pas pu finir !

Les obstacles incontournables:

L’un des paramètres préalables  de la course est de ne pas divulguer d’informations sur les différents obstacles que les inscrits vont rencontrer le jour J. Cela afin d'apporter une petite touche de suspens pour chaque participant. Toutefois certains obstacles sont régulièrement (voire quasi toujours) de la partie :

* Fire Jump : le saut au dessus d’un feu. Il est présent dans l’immense majorité des cas en début ou fin de course hormis lorsqu’il s'avère dangereux d’en allumer un (risque de feu de forêt par exemple).

* Spear Throw : le lancer de javelot. Placé à 10 ou 20 mètres d’une cible il faut parvenir à planter son javelot  sous peine de subir une pénalité (sous la forme de burpees). Garant de l’aspect « spartiate » il est présent à chaque event sauf ceux se déroulant dans des parcs n’autorisant pas les armes.

* Barbed Wire Crawl : ramper sous des fils barbelés. Présent 100% du temps sans exception. La distance à couvrir varie largement, allant de 20 à 100 mètres ou plus.

* Wall Climb : grimper des murs. Souvent regroupés par série de 2 à 4 ces murs mesurent entre 1m22 et 2m44. Généralement en bois il arrive que plusieurs séries soient présentes sur une même course.

* Over-Under-Through : dessus-dessous-au travers. Proche du Wall Climb cette série de murs en bois possède une particularité : chacun d’ eux se franchit  en les enchaînant différemment. Le premier se passe par un saut, le second en rampant dessous et le 3è en passant au travers grâce à des ouvertures.

* Object Carry : objet à porter. Pour beaucoup cet obstacle est l’un des plus difficile, le poids à transporter est parfois conséquent et la distance à parcourir peut être en fort dénivelé. Sur une distance Sprint il n’apparait qu’une fois, sur une Super ce sera 2 fois et sur une Beast 3 fois ou plus. Le type d’objet va aussi influer : sac de sable, pneu, seau rempli de pierres, … le plus souvent le poids variera d’environ 14 kilos à parfois plus de 30. Les femmes ont des objets un peu plus légers.

* Herculean Hoist : treuil herculéen. En utilisant un système à poulie chaque participant doit tirer un poids jusqu’à atteindre une certaine hauteur. Ce poids sera un sac de sable, un bloc de ciment ou autre. La principale difficulté est de tirer l’objet avec une corde souvent rendue glissante à cause de la boue.

* Slippery Wall : le mur glissant. Il s’agit ici d’un mur incliné à 45° et rendu glissant à l’aide de savon ou de graisse. Parfois ils sont inclinés en sens opposés, il faut donc d’abord parvenir à grimper avant de redescendre une fois au sommet. Des cordes d’assistance peuvent pendre le long du mur.

* Hobie Hop : Le principe est celui d’une rangée de 20 pneus qu’il faut traverser en posant les pieds « dans le trou » … sauf que là,  les chevilles sont attachées entre elles par une corde/bandeau. Parfois les pneus sont remplacés par des escaliers à sauter pieds joints (dans les courses en stade le plus souvent).

* Tyrolean Traverse : la tyrolienne. une corde est tendue entre 2 points ou 2 arbres, la plupart du temps avec une zone d’eau en dessous. Il faut alors passer d’un côté à l’autre en utilisant 1 ou 2 cordes (selon l’obstacle) sans tomber dans l’eau.

* Log Jump : saut de poteaux. Des troncs de différentes épaisseurs sont enfoncés dans le sol avec une surface et une hauteur différente. Les concurrents doivent sauter de poteau en poteau sans tomber.

* Rope Climb : grimper à la corde. Une corde est attachée en hauteur et il suffit alors de grimper à cette dernière pour atteindre le sommet. La corde peut disposer de noeuds ou non, être sur un terrain sec comme au-dessus d’un bassin d’eau ou de boue. Cet obstacle est le plus souvent situé en fin de parcours.

* Monkey Bar: Ces barres se présentent sous la forme d’une échelle que l’on aurait placée à l’horizontale. Comme un singe il faut alors se balancer de barreau en barreau pour atteindre l’autre côté.

* Gladiator Arena : l’arène des gladiateurs. Il s’agit du dernier obstacle avant la ligne d’arrivée. Il suffit de traverser cette zone dans laquelle se trouvent des gladiateurs équipés de bâton de pugilat (sorte de coton tige géant) dont l’objectif est de vous frapper avec leur arme.

Sur ces 14 obstacles cités, 4 ou 5 au minimum seront à coup sûr présents sur toutes les courses, parfois plus. Il y aura également des obstacles adaptés selon le lieu ou inédits selon la configuration du terrain.

J'ai couru une Spartan, partie 2 sera en ligne la semaine prochaine !

Vous trouverez plein d'autres conseils ainsi que le déroulement de la course que nous avons vécue. A lire: J'ai couru une Spartan Race, partie 2

Je vous invite aussi à jeter un petit coup d'oeil à l'Instagram des furieux ;)

A très bientôt :)